Emmanuel Macron va recevoir les chefs de partis mercredi dans le cadre de son "initiative politique d’ampleur". Le groupe Liot a dénoncé de ne pas avoir été associé à cette réunion.
Emmanuel Macron a annoncé vouloir réunir "toutes les forces politiques représentées" au Parlement lors d’une interview à l’hebdomadaire Le Point, publiée la semaine dernière. Dans le cadre de cette "initiative politique d’ampleur", le président de la République a convié les chefs de partis mercredi à Saint-Denis. Le but est de bâtir "ensemble des textes législatifs et d’ouvrir la voie, le cas échéant, à des référendums".
Lundi 28 août, le groupe Liot a dénoncé le fait de ne pas avoir été associé à cette initiative, rapporte BFMTV. Présidé par le député de la Meuse Bertrand Pancher, Liot est le plus petit des dix groupes politiques à l’Assemblée nationale. Il rassemble des élus centristes, d’Outre-mer, des nationalistes corses et des dissidents PS.
Pour rappel, le groupe Liot a été l’auteur de la motion de censure ayant failli renverser le gouvernement à l’Assemblée lors de la réforme des retraites. Dans un communiqué transmis à la presse française, il a expliqué qu’Emmanuel Macron a d’abord déclaré ne pas vouloir inviter le RN et LFI avant de changer d’avis. "Le président de la République a fait le choix de ne pas convier le groupe Liot pourtant composé de 21 députés des mouvements RPS [Régions et Peuples solidaires], UDI, Nouveau Centre et Utiles à son ’après-midi de travail en commun’, prévu le 30 août", a-t-il lancé.
"Alors que cette réunion doit évoquer ’des textes législatifs bâtis ensemble’ au Parlement ou par la voie référendaire, le fait de ne pas convier les groupes parlementaires est un mauvais signal", a estimé le groupe Liot. Ce dernier a souligné que le chef de l’État affaiblit, une fois encore, le rôle du Parlement et va à l’encontre des objectifs fixés par le Président lui-même, "de dépassement des clivages et des blocages". Pourtant, depuis sa constitution, Liot est "un groupe d’opposition et de propositions". Il a ainsi regretté cette ostracisme qui apparaît comme une mesure de rétorsion à leur opposition à la réforme des retraites et au dépôt d’une motion de censure, en mars dernier.
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