Deux femmes sont déclarées coupables pour avoir diffamé Brigitte Macron. Elles avaient participé à la diffusion d’une rumeur selon laquelle l’épouse du président était une femme transgenre.
La justice française a sanctionné deux femmes pour avoir participé à la diffusion d’une infox transphobe à l’encontre de Brigitte Macron.
La fake news s’est propagé jusqu’aux États-Unis. Le jugement a été rendu le 12 septembre dernier. Les deux femmes devront s’acquitter d’une amende de 500 euros avec sursis et d’un montant total de 13 000 euros au titre des dommages et intérêts.
Elles doivent verser la somme de 8 000 euros à Brigitte Macron et de 5 000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux. Ils se sont constitués parties civiles dans cette affaire. Le frère et la sœur n’étaient pas présents lors du procès et du prononcé du jugement.
Le centre de l’affaire est focalisé sur une rumeur qui a été relayée largement sur internet après l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017. L’intox prétendait que Brigitte Macron de son nom de jeune fille Trogneux est en réalité Jean-Michel Trogneux. Elle aurait pris le nom de Brigitte après sa transformation. La fake news insinuait que Jean-Michel et Brigitte étaient en fait une seule et même personne.
Les principales instigatrices de la fausse information se sont étalées sur le sujet en 2021 dans une vidéo de 4 heures, publiée sur YouTube. Amandine Roy qui se présentait comme "médium" a reçu sur sa chaîne, Natacha Rey. Cette dernière se disait être une "journaliste indépendante autodidacte". Interrogée par la voyante, elle s’est beaucoup épanchée sur ce qu’elle aimait nommer " le mensonge d’Etat" et "escroquerie". Tout au long de la vidéo, les deux femmes ont dévoilé des photos de la première Dame quand elle était jeune. Elles ont accusé l’épouse du chef de l’Etat de ne pas être la mère des trois enfants qu’elle a eus avec son premier mari.
Natacha Rey n’est pas venue au procès à cause de ses soucis de santé. Elle a réclamé un report du jugement, une demande qui a été refusée. Pour l’énoncé du verdict, une centaine de personnes s’est rendue sur place, mais la grande majorité n’a pu entrer à l’intérieur.
A la suite de ces propos diffamatoires tenus à son encontre, Brigitte Macron a engagé une procédure judiciaire le 31 janvier 2022. En sa qualité de partie civile, elle a demandé réparation du préjudice subi. Les deux personnes mises en cause ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel, une procédure quasi systématique en matière de presse.