Accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza, Benyamin Netanyahou est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Pourtant, son statut lui confère une immunité en France. L’annonce faite par le ministère français des Affaires étrangères à ce sujet a suscité l’indignation de Jean-Luc Mélenchon.
Le 21 novembre, la chambre préliminaire de la CPI a émis un mandat d’arrêt visant Benjamin Netanyahou, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis dans la bande de Gaza. Le ministère français des Affaires étrangères a pourtant annoncé mercredi que le Premier ministre israélien bénéficierait en France des "immunités des États non parties à la CPI". N’étant pas signataire du Statut de Rome, Israël échappe aux mandats de la CPI.
Cette décision fait jaser. Jean-Luc Mélenchon estime que ces protections ne devraient pas s’appliquer. Vendredi soir, lors d’une réunion publique à Paris, il a exprimé son indignation. "Nous ne sommes pas un refuge pour les criminels", a-t-il déclaré devant des militants. Aucun dirigeant accusé de crimes graves ne devrait, selon ses dires, échapper à la justice, peu importe son statut.
Jean-Luc Mélenchon a souligné : "Il n’y a pas d’immunité, cela n’existe pas". La semaine passée, la Cour pénale internationale a également émis des mandats d’arrêt contre d’autres figures. Parmi elles, Yoav Gallant, ex-ministre israélien de la Défense, et Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas. Tous deux sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.