Le gouvernement a annoncé dimanche 13 octobre une nouvelle loi immigration. "Faire une loi pour une loi, sans nous expliquer ce qu’il y aurait dedans, ne me semble pas totalement prioritaire", a estimé Gabriel Attal.
Au micro de France Inter, Gabriel Attal s’est exprimé sur le projet d’une nouvelle loi immigration annoncée dimanche par le gouvernement.
Comme le rapporte Le Figaro, le chef de file du groupe Ensemble pour la république (EPR) a critiqué cette proposition. "Faire une loi pour une loi, sans nous expliquer ce qu’il y aurait dedans, ne me semble pas totalement prioritaire. Cela n’a pas de sens", a-t-il déclaré.
L’ancien Premier ministre a rappelé qu’une loi sur l’immigration a été adoptée il y a moins d’un an avec des mesures, dont certaines ne sont pas encore en vigueur, puisque les décrets ne sont pas encore sortis.
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a expliqué qu’il y aura besoin d’une nouvelle loi, notamment pour permettre "la prolongation de la rétention administrative des étrangers clandestins jugés dangereux". Dans ce cas, une piste envisagée compte faire passer le temps maximal de rétention de 90 à 210 jours, ce qui n’est possible pour le moment qu’en matière d’infractions terroristes. "On ne s’interdit pas de réfléchir à d’autres dispositions", a-t-elle renchéri, jugeant qu’il ne devait y avoir "aucun tabou concernant la protection des Français".
En réponse, Gabriel Attal a dit : "allonger la durée de rétention, on l’a fait. On l’a fait passer de 45 à 90 jours par une loi de 2018". "Ce qui est prioritaire, c’est d’agir pour que l’Etat puisse véritablement maîtriser qui rentre et qui sort du pays", a-t-il souligné.
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