L’exécutif a présenté des mesures sur l’immigration lundi 4 novembre. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s’est dit "choqué" par les décisions gouvernementales, notamment les "quotas" pour l’immigration économique et délai de carence pour accéder à la protection universelle maladie.
Dans la soirée du lundi 4 novembre, le Premier ministre a présenté des mesures sur l’immigration à plusieurs ministres et à des parlementaires de la majorité. Le gouvernement veut notamment instaurer un délai de carence de trois mois pour l’accès à la protection universelle maladie (PUMa) pour les demandeurs d’asile et des "quotas" pour l’immigration économique.
Invité sur France Inter mardi 5 novembre, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a émis son avis sur ces mesures de l’exécutif. "Le débat aujourd’hui sur l’immigration, je le trouve choquant. Remettre le couvert sur ce sujet, de la part du gouvernement, ce n’était pas nécessaire", a-t-il déclaré, selon les propos rapportés par Ouest-France.
Pour Laurent Berger, "la possibilité d’avoir accès à des soins, c’est une question d’humanité, et une question de santé publique". Il estime que l’instauration d’un délai de carence pour accéder à la PUMa aurait "des conséquences désastreuses pour les personnes concernées".
Quant à l’instauration de quotas pour l’immigration économique, M. Berger juge cette mesure inutile. "Nous faisons des permanences, sur les métiers du bâtiment ou de la restauration par exemple, et on s’aperçoit qu’ils sont, pour une part non-négligeable, issus de l’immigration récente", a-t-il expliqué. Rappelant que l’immigration économique concerne 30 000 personnes chaque année en France, il a lancé : "Il n’y a pas besoin d’agiter le chiffon rouge".
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