Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, suscite la controverse au sein de la classe politique, provoquant même des réactions vives au sein du camp présidentiel. Il a notamment affirmé que "l’immigration n’est pas une chance".
Bruno Retailleau fait face à des critiques de la part de certains membres de la classe politique après avoir déclaré sur LCI que "l’immigration n’est pas une chance". Dans une interview accordée au Journal du dimanche, le ministre a affirmé que l’État de droit n’est pas "intangible ni sacré". Il a aussi exprimé son "regret" concernant l’impossibilité d’organiser un référendum sur l’immigration en France, insistant sur la nécessité d’un "plan d’ensemble" pour maîtriser ce sujet. Il a évoqué la possibilité d’allonger la durée maximale de rétention à 180 jours pour les personnes sous obligation de quitter le territoire. De plus, Retailleau a soutenu la nécessité d’un "rapport de force" pour expulser les immigrés.
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Boris Vallaud, député PS, s’interroge sur la similitude entre ses propos et ceux d’un ministre du RN. Benjamin Lucas, du Nouveau Front populaire, souligne que Bruno Retailleau ne représente pas les valeurs françaises. Jérôme Guedj, également socialiste, rappelle que des discours proches de ceux de l’extrême droite ne devraient pas être tolérés. Olivier Faure évoque les préoccupations liées à l’idée d’une société multiculturelle, tandis que Prisca Thévenot appelle à distinguer immigration légale et illégale. Des inquiétudes se font également entendre du côté présidentiel, où Yaël Braun-Pivet souligne l’importance de l’État de droit pour protéger les citoyens. Du côté du Modem, Erwan Balannant exhorte Michel Barnier à "recadrer" son ministre de l’Intérieur, rapporte BFMTV.
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