Marine Le Pen, la cheffe de file du Rassemblement national , avait accusé la Cimade, un association engagée contre la xénophobie et l’exclusion des personnes immigrées, d’organiser "la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores" à Mayotte.
Lors d’un entretien diffusé sur BFMTV en janvier 2022, Marine Le Pen, alors candidate à l’élection présidentielle d’avril 2022, avait accusé les associations humanitaires d’être "parfois... complices des passeurs" dans les immigrations clandestines. À la question "est-ce que les associations humanitaires sont complices du délit d’entrée ?", elle avait répondu : "Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois".
La politicienne d’extrême droite avait ensuite pris directement pour cible l’association Cimade, qui s’engage dans la lutte contre la xénophobie et l’exclusion des personnes immigrées, rappelle Le Monde. Elle avait affirmé que "la Cimade organise en réalité la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores" à Mayotte. Marine Le Pen avait en outre soulevé des questions sur les subventions accordées aux associations, suggérant l’arrêt de ces financements envers ceux "qui orchestrent des activités illégales".
Le vendredi 13 octobre, Marine Le Pen a été reconnue coupable de faits de diffamation publique envers un particulier. La justice estime que les déclarations de cette femme politique de 55 ans ont excédé les limites de l’expression acceptable "dans le contexte dans lequel ils ont été prononcés". En conséquence, elle s’est vue infliger une amende de 500 euros avec sursis, selon plusieurs médias.