Dans un communiqué annonçant son départ, Hubert Falco, maire de Toulon et considéré comme Macron-compatible, dénonce le "rétrécissement de la ligne" du parti Les Républicains (LR).
Sa décision a été en partie motivée par la décision du parti de droite d’écarter tout accord avec La République en marche pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Le maire de Toulon, Hubert Falco, a annoncé mercredi 5 mai son départ des Républicains (LR). "Je ne renie rien, je ne critique rien, mais je décide de reprendre ma liberté. Je quitte donc le parti Les Républicains", a-t-il déclaré dans les colonnes du journal Le Figaro. L’édile qui a toujours été considéré comme Macron-compatible, a dénoncé dans un communiqué le "rétrécissement de la ligne" du parti. Celui-ci "en oublie les enjeux essentiels auxquels il doit répondre", a-t-il lâché.
Pour justifier son choix, Hubert Falco a souligné sa volonté de lutter contre l’extrême droite. A un peu plus d’un mois des élections régionales, le Rassemblement national arrive en tête au premier tour dans cette région selon les sondages. "Ne pas être favorable à l’union alors que la menace de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national n’a jamais été aussi forte revient à faire son jeu.", est "irresponsable", a-t-il asséné. Il a ensuite évoqué son histoire familiale, lui-même étant fils d’un immigré italien. "Madame Le Pen pense que tous les immigrés étaient des terroristes, mon père n’était pas un terroriste.", a-t-il noté.
Pour l’instant, Hubert Falco refuse d’aborder directement la présidentielle. Son objectif est de se battre pour que Thierry Mariani ne devienne pas le président de la région. Il n’écarte pas de travailler avec Emmanuel Macron avec lequel il travaille souvent. A son avis, le chef de l’Etat n’est pas le diable, mais c’est Marine Le Pen.
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