Dans la soirée de mardi 5 octobre, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité l’interdiction des pseudos "thérapies de conversion".
A l’unanimité, l’Assemblée nationale a adopté, mardi 5 octobre au soir, une proposition de loi LREM réaffirmant l’interdiction des pseudos "thérapies de conversion". Comme le rapporte Paris Match, ces pratiques imposent l’hétérosexualité aux personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans).
Proposé par la députée Laurence Vanceunebrock (LREM), ce texte prévoit un délit spécifique contre les soi-disants religieux ou thérapeutes qui prétendent "guérir" les homosexuels. De ce fait, les pratiques comportements ou propos répétés qui visent à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. En cas de circonstances aggravantes, la sanction est portée à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
La ministre déléguée à l’Égalité Élisabeth Moreno a estimé que cette proposition de loi peut "sauver des vies". Selon ses dires, être soi n’est pas un crime. "Il n’y a rien à guérir. On ne doit pas chercher à modifier l’identité de genre ou l’orientation sexuelle des personnes", a-t-elle ajouté.
Lors d’une mission parlementaire de 2019, Laurence Vanceunebrock et l’Insoumis Bastien Lachaud ont tiré la sonnette d’alarme sur la hausse des signalements des pratiques moyenâgeuses. Ils ont décrit des traitements par hormone, hypnose, électrochocs… Chez les associations LGBT et dans la société civile, la mobilisation s’intensifie. Sur les réseaux sociaux, les messages se multiplient, sous le hashtag #RienAGuerir.
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