"La dégradation de ma santé mentale ne me permet plus d’assurer ces fonctions", a annoncé Camille Pouponneau, la jeune maire de Pibrac (Haute-Garonne) qui jette l’éponge à mi-mandat.
Camille Pouponneau s’est engagée en politique à l’âge de 23 ans. En 2015, elle a été élue conseillère départementale.
En 2020, elle est devenue la maire PS de Pibrac (Haute-Garonne), une ville d’un peu moins de 9 000 habitants. Quatre ans plus tard, l’édile de 35 ans a décidé de démissionner à mi-mandat pour se protéger, rapporte France 3 Régions.
Selon ses explications, la dégradation de sa santé mentale, entraînant une dégradation progressive de sa santé physique, ne lui permet plus d’assurer ces fonctions avec le recul et l’énergie nécessaires. "Après 10 ans à me consacrer à des mandats électifs au service des autres et du bien commun, je me dois de prendre soin de moi", a-t-elle souligné.
La trentenaire a souligné qu’elle a essayé d’exercer ses fonctions d’élue avec le plus de sincérité, d’humilité et de volontarisme possible, malgré un sentiment d’injustice et d’impuissance constant.
"Malheureusement, je me sens aujourd’hui simple gestionnaire, sans aucune marge de manœuvre, noyée sous le poids de règles étatiques rigides et de décisions intercommunales sur lesquelles il est difficile de peser", a-t-elle renchéri.
Camille Pouponneau a par ailleurs reconnu avoir été bloquée comme son prédécesseur face à tant de situations réglementaires ubuesques qui les limitent dans leur action. Il y a aussi, d’après elle, la déresponsabilisation progressive des citoyens plutôt prompts à la judiciarisation. "Il y a quelques jours, j’ai encore été menacée de poursuites judiciaires sur des propos diffamatoires, des menaces et des injures que j’aurais proférées. Vous me connaissez… Soyons sérieux", a-t-elle lancé.
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