L’augmentation continue des prix du gaz est un sujet sensible pour le gouvernement, à sept mois de la prochaine élection présidentielle. Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi "un bouclier tarifaire" avec le blocage du tarif réglementé jusqu’au mois d’avril.
Après de fortes hausses déjà enregistrées en juillet, août et septembre, les tarifs réglementés du gaz vont encore augmenter de 12,6 % en France à partir de ce vendredi 1er octobre. Invité sur TF1 jeudi soir, Jean Castex a annoncé la mise en place d’"un bouclier tarifaire" pour se "prémunir contre ces hausses".
Dans ce cadre, le gouvernement va "bloquer" le tarif réglementé du gaz jusqu’en avril 2022, à partir duquel le coût du gaz devrait "dégringoler". Le Premier ministre a assuré "il n’y aura plus d’augmentation du prix" après celle à 12,6 %.
Si les mesures prises ne suffisaient pas, le chèque énergie serait encore revalorisé, après un coup de pouce de 100 euros en décembre, a ajouté M. Castex. "Donc nous avons à gérer une bosse" pendant un moment, selon ses dires. Le chef du gouvernement promet "d’accompagner" les distributeurs, qui vendront le gaz moins cher qu’ils ne l’ont payé.
Le porte-parole G. Attal a avoué que la pression monte sur le gouvernement. Ce bond de la facture énergétique "inquiète beaucoup les Français". L’exécutif va également limiter l’augmentation du prix de l’électricité en 2022. "Nous l’empêcherons en diminuant une taxe sur l’électricité qui existe" pour limiter cette hausse à 4%, a promis Jean Castex.