WITT/SIPA
La venue de la jeune Suédoise Greta Thunberg à l’Assemblée nationale ce mardi ne fait pas l’unanimité. De nombreux députés, dont Guillaume Larrivé, candidat à la présidence des Républicains, s’y opposent.
Greta Thunberg, la jeune suédoise à l’origine de la grève scolaire pour le climat, est attendue à l’Assemblée nationale mardi 23 juillet. Invitée par les 162 députés membres du collectif transpartisan pour le climat "Accélérons", elle participera à un débat de 1h30. Elle devra plaider sa cause, et souligner l’urgence d’agir pour freiner le dérèglement climatique. Toutefois, sa visite ne réjouit pas tous les élus. Pour preuve, Guillaume Larrivé, candidat à la présidence des Républicains et député de l’Yonne, a manifesté ouvertement son désaccord. "J’appelle mes collègues députés à boycotter @GretaThunberg à l’Assemblée nationale. Pour lutter intelligemment contre le réchauffement climatique, nous n’avons pas besoin de gourous apocalyptiques, mais de progrès scientifique et de courage politique", a-t-il écrit sur Twitter.
De nombreux députés, notamment issus du RN et LR, ont exprimé leur désaccord quant à la visite de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale. Julien Aubert, député du Vaucluse également candidat à la présidence des Républicains, n’est pas non plus chaud à accueillir la jeune suédoise de 16 ans. "@GretaThunberg a été invitée à l’Assemblée nationale pour la séance. Je respecte la liberté de penser... Mais ne comptez pas sur moi pour applaudir une prophétesse en culottes courtes, Prix Nobel de la peur", a-t-il fait savoir. Sébastien Chenu, député du Nord (RN), a de son côté affirmé qu’il voulait être absent au moment où la Suédoise prendrait la parole à l’Hémicycle.
Greta Thunberg, visage de la mobilisation écologiste auprès des jeunes, assistera mardi à la séance des questions au gouvernement, depuis la tribune d’honneur. Elle a reçu dimanche le Prix Liberté 2019 à Caen en présence de vétérans du Débarquement de Normandie de 1944. Il y a quelques jours, l’adolescente de 16 ans s’est confiée à Libération en déclarant qu’elle a décliné de nombreuses invitations pour s’exprimer devant des Parlements. Mais "cette fois, cela semblait être un bon timing pour la France", a-t-elle indiqué.
Lire plus d’actualités politiques en France
J’appelle mes collègues députés à boycotter @GretaThunberg à l’Assemblée nationale. Pour lutter intelligemment contre le réchauffement climatique, nous n’avons pas besoin de gourous apocalyptiques, mais de progrès scientifique & de courage politique.https://t.co/Qs4Lna2dXE
— 🇫🇷 Guillaume Larrivé (@GLarrive) 20 juillet 2019
Si je dis que je ne veux pas aller me prosterner devant @GretaThunberg cette enfant de 16 ans invitée à l’Assemblee devant la représentation nationale, je sors (encore ?) du politiquement correct ?
— Sébastien Chenu (@sebchenu) 17 juillet 2019
