Sur le réseau social X, la candidate LFI aux européennes Rima Hassan a accusé Stéphane Séjourné d’être influencé par la Crif. Selon elle, la déclaration du ministre est dictée par ce conseil.
Les mandats d’arrêt requis par la CPI contre des dirigeants israéliens, dont Benyamin Netanyahou, et du Hamas continuent de provoquer la polémique. Comme le rapporte Le Figaro, la diplomatie française a été visée par des attaques sur le "soutien" apporté à la haute juridiction dans un communiqué. Elle a ainsi tenu à se justifier mardi 21 mai. "Ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël", a expliqué le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné.
Le Quai d’Orsay a rappelé son "soutien à la CPI, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations".
La candidate LFI aux élections européennes Rima Hassan n’a pas manqué de partager cette déclaration mercredi 22 mai avec un commentaire laconique : "à la demande du Crif". Pour se justifier, elle a relayé un message de l’organisation juive qui ne comprend pas "comment la France peut accepter la mise en équivalence entre le Hamas et Israël" après la publication de son communiqué.
Elle a ainsi sous-entendu que les explications de Stéphane Séjourné sont dictées par le Conseil représentatif des institutions juives en France.
Le ministre a réagi à cette accusation jeudi sur son compte X. "Relents nauséabonds : je n’ai besoin de personne pour condamner les massacres antisémites du 7 octobre, et les crimes du Hamas", a-t-il lancé.
Sur le réseau social, plusieurs internautes ont critiqué Rima Hassan. Certains l’ont accusé d’insinuer que le Crif déterminerait la politique de la France.
"C’est un tweet indubitablement antisémite", a écrit l’ancien ambassadeur Gérard Araud. "Il est grave que vous ne compreniez pas que reprendre l’antienne du ’lobby juif’ est un retour aux pires sentines de l’histoire", a-t-il renchéri.
> A lire aussi : Conflit Israël-Hamas : Eric Ciotti souhaite que la France quitte la Cour pénale internationale