ISA HARSIN/SIPA
Les dirigeants de l’Union européenne se sont réunis à Versailles depuis jeudi 10 mars, pour un sommet informel. A l’issue de cette réunion, Emmanuel Macron a pris la parole pour faire le point.
A l’initiative de la présidence de l’UE, les 27 se sont retrouvés pendant 2 jours à Versailles pour tenter de trouver une stratégie commune face aux "bouleversements profonds" engendrés par l’offensive russe en Ukraine. Le sommet s’est clôturé vendredi 11 mars, en début d’après-midi. Emmanuel Macron a pris la parole pour faire le point sur les décisions prises. D’après le dirigeant français, la Russie a choisi de "faire revenir la guerre en Europe". Face à cette situation, il estime que l’Union européenne doit "avoir le courage de prendre des décisions historiques". L’institution serait, selon lui, prête "à adopter de nouvelles mesures de sanctions".
M. Macron a tenu à souligner que les Européens ne font pas la guerre, mais soutiennent l’Ukraine. Alors que l’opération militaire russe se poursuit sur le territoire, les Etats membres de l’UE se sont mis d’accord pour investir davantage dans l’aide militaire au pays. Dans ce cadre, ils prévoient 500 millions d’euros supplémentaires. Le président français a noté la participation de la Suède, une première depuis des décennies. L’Union européenne fournira des "équipements, matériels militaires, mais aussi des armes" à l’Ukraine pour l’aider à faire face à la Russie.
Vers la fin du mois de mars, l’Union européenne va se pencher sur la manière d’accompagner ses "peuples sur la question des prix", qui risquent d’augmenter en raison de la situation géopolitique. Emmanuel Macron a fait valoir l’importance de "garantir des mécanismes qui évitent d’être soumis aux aléas du marché lié à ce contexte de crise". Le chef d’Etat a, par ailleurs, évoqué la dépendance énergétique de l’UE à la Russie, indiquant qu’il va falloir apprendre à s’en sortir. Mais "comment sortir d’ici 2027 de notre dépendance au gaz, au pétrole et au charbon russe ?", a-t-il demandé.
Juste après le début de l’invasion russe, l’Ukraine a fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne. Le président V. Zélensky a demandé une adhésion accélérée. Conformément aux dispositions pertinentes des traités, "le Conseil a agi rapidement et a invité la Commission à rendre son avis sur cette candidature", a affirmé E. Macron. En attendant, "nous allons sans plus attendre de renforcer encore nos liens et d’approfondir notre partenariat pour aider l’Ukraine à progresser sur sa trajectoire européenne", a-t-il dit, assurant que "l’Ukraine fait partie de la (notre) famille européenne".