Le budget du ministère des Armées va de nouveau croître en 2022 conformément à la LPM (Loi de programmation militaire) 2019-2025. Emmanuel Macron a demandé "une réévaluation" de cette loi.
Emmanuel Macron s’est exprimé sur la LPM (Loi de programmation militaire) lors de l’inauguration du salon de l’armement terrestre Eurosatory lundi 13 juin. Le journal Le Figaro rapporte que le chef de l’Etat souhaite une "réévaluation" de la LPM 2019-2025.
"J’ai demandé au ministre (des Armées, ndlr) et au chef d’état-major des Armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique", a-t-il annoncé. Il a indiqué par ailleurs, que la France est entrée dans une économie de guerre nécessitant une réorganisation durable et dans laquelle on ne peut plus vivre avec "la grammaire d’il y a un an". Le but est d’ajuster les moyens aux menaces sur fond de guerre en Ukraine.
En 2017, une nette augmentation des crédits défenses a été amorcée par E. Macron après des années de disette. Pour cette année, le budget du ministère des Armées va de nouveau remonter à 40,9 milliards d’euros, conformément à la LPM 2019-2025. Ce texte prévoit d’atteindre 50 milliards d’euros en 2025.
Durant l’inauguration du salon, le président de la République a rappelé qu’ils n’ont pas attendu les changements stratégiques pour réinvestir. "Mais, la montée des menaces, illustrée par le conflit qui fait rage en Ukraine depuis le 24 février, fait peser une exigence supplémentaire pour aller plus vite, plus fort, au moindre coût", a-t-il expliqué.
Le locataire de l’Elysée a réitéré que pour s’adapter aux transformations profondes que "nous sommes en train de vivre, il nous reste beaucoup à faire". Pour ceux qui douteraient de l’urgence de ces efforts, il leur suffit, selon lui, de regarder une fois encore, vers l’Ukraine, dont les soldats réclament un armement de qualité et qui sont en droit d’avoir "une réponse là aussi de notre part". "Nous prendrons les décisions des investissements et nous aurons les exigences qui vont avec", a-t-il noté.
D’après le journal Le Monde, la DGA (Direction générale de l’armement) compte proposer un texte législatif qui permettrait de réquisitionner, dans certaines circonstances, des matériaux ou des entreprises civiles à des fins militaires. Cette proposition a été évoquée après la constatation de la faiblesse des stocks militaires dans les pays occidentaux face à la guerre en Ukraine.
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