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A la suite du mouvement des "Gilets jaunes ", Claude Malhuret qui avait 8 minutes pour s’exprimer au Sénat n’avait épargné personne.
Lors du débat organisé par le Premier ministre jeudi 6 décembre, le sénateur Claude Malhuret, président du groupe Les indépendants -République et territoires au Sénat avait 8 minutes pour s’exprimer. Durant son allocution, le sénateur a affirmé que cette crise politique et sociale était déjà à la porte de la France depuis 30 ans, selon OuestFrance.
"Cette colère, nous l’avions sentie venir", a-t-il précisé en dénonçant le fait de ne pas avoir relevé le défi alors que tous les autres pays ont fait des réformes. "Par lâcheté peut-être. Par faiblesse sûrement. Par renoncement c’est certain", a-t-il jugé. Conséquence, comme punition, selon ses dires, plus de dépenses publiques, plus de dettes et plus de mots face à moins de services publics, moins de justice et moins d’actes.
Pendant ces 8 minutes, cet ancien maire de Vichy a annoncé à l’endroit d’Edouard Philippe le besoin impératif d’aboutir à du concret après la grande concertation proposée. "Cette concertation ne devrait pas être un moyen pour noyer le poisson en attendant des jours meilleurs", a-t-il souligné sinon cela entrainerait une colère extrême incomparable à celle d’aujourd’hui. "Les Français n’admettent plus la politique d’autruches", a-t-il martelé.
Il a ainsi répéter la nécessité d’optimiser et de rénover la dépense et les services publics pour parvenir à la baisse des impôts conduisant à la hausse du pouvoir d’achat tant réclamée en ce moment.
Durant son discours, Claude Malhuret a aussi rappelé la responsabilité des parlementaires en disant que "la loi se fait au Parlement et pas sur les ronds-points". Au passage, il a défendu les corps intermédiaires que le président a cru [pouvoir] enjamber. Conséquence, ce dernier se retrouve face à une crise avec une base radicalisée à force de se passer des interlocuteurs institutionnels.
En parlant des "Gilets jaunes", l’ancien maire de Vichy a constaté un mouvement sans organisation, agencé sur Facebook et croyant se passer de la représentation nationale. Pourtant "la France ne peut se diriger par les réseaux sociaux", a-t-il rappelé sans parler des dissimulations avec les comptes fake véhiculant la devise "Je hais donc je suis". A son avis, le mouvement des "Gilets jaunes" n’a que deux issues, soit l’insurrection, soit la dispersion et l’oubli des objectifs.
En terminant son discours, Claude Malhuret n’a pas omis de fustiger ceux qui ont ciblé les "symboles de la mère patrie" et ont détruit, tagué et vandalisé l’Arc de Triomphe samedi 1er décembre. Il les qualifiait d’avoir non seulement dégradé un monument mais dégradé l’identité nationale. "C’est comme donner une gifle à sa mère", a-t-il précisé.