"Gilets jaunes" : le coût des mesures annoncées par Macron évalué entre "8 et 10 milliards d’euros"

LINFO.RE – créé le 11.12.2018 à 14h55 – La rédaction

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Afin d’apaiser la colère des "Gilets jaunes", le président de la République a annoncé lundi une série de mesures sociales. Une décision qui coûterait "entre 8 et 10 millions d’euros" à l’Etat.

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"Un état d’urgence économique et social"

Face à ce qu’Emmanuel Macron appelle " un état d’urgence économique et social", il a cité quatre mesures pour le pouvoir d’achat : augmentation de 100 euros du SMIC, annulation de la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2.000 euros, exemption des charges pour les heures supplémentaires et les primes de fin d’année.
Alors que certains protestataires estiment une "avancée" et ont salué ce geste du président, d’autres les jugent insuffisantes pour arrêter leur mouvement. Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des comptes publics a pourtant indiqué sur BFMTV que le coût de ces mesures est déjà évalué "entre 8 et 10 milliards d’euros".

Le financement de ces mesures en cours d’étude

Olivier Dussopt a également précisé que la hausse de 100 euros du SMIC sera comptée en net. A elle seule, la défiscalisation des heures supplémentaires aurait coûté, sous Nicolas Sarkozy, 4,4 milliards d’euros par an. La suppression de la hausse de la CSG pour les retraités coûterait en milliards d’euros. Il n’a pas donné plus d’informations, laissant ce soin à Edouard Philippe, mais il a toutefois souligné que le gouvernement travaillerait pour voir comment ces mesures seront financées.

La Commission européenne attentif à l’impact budgétaire

Le vice-président de l’exécutif européen, Valdis Dombrovskis, a par ailleurs déclaré que la Commission européenne allait examiner de près l’impact budgétaire de ces mesures annoncées par Emmanuel Macron. Ils émettront ensuite des commentaires lorsqu’elles seront "correctement annoncées et détaillées", selon 20 Minutes. La marge de manœuvre du dirigeant français serait cependant très limitée avec un déficit budgétaire prévisionnel de 2,8 % du PIB, à 98,7 milliards d’euros pour 2019. Une dizaine milliards d’euros de dépenses supplémentaires sans autres sources de revenus feraient passer le déficit au-delà de la barre fixée par le pacte de stabilité (3 %). Ainsi, la France risquerait une procédure pour déficit excessif.