Pour le Premier ministre, "aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la Nation". Il a annoncé trois mesures fortes.
"Trois mesures fiscales devaient entrer en vigueur le 1er janvier prochain : la hausse de la taxe carbone sur l’essence, le fioul et le diesel ; la convergence de la taxation du gazoil sur l’essence, et l’alignement de la fiscalité du gasoil pour les professionnels avec celle appliquée au particulier", rappelle Édouard Philippe. "Je suspend pour six mois l’application de ces mesures fiscales", dit-il.
Ils "n’augmenteront pas pendant l’hiver", assure le Premier ministre. "Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la nation", justifie-t-il.
Le gouvernement renonce provisoirement au durcissement des conditions de contrôle technique pour les automobiles, qui était prévu en 2019 pour une durée de six mois.
Édouard Philippe suspend "les modalités du contrôle technique" pic.twitter.com/7CtmCJRJpP
— BFMTV (@BFMTV) 4 décembre 2018
Dans son allocution télévisée, Edouard Philippe n’a pas annoncé de coup de pouce pour le salaire minimum mais a estimé à 3% la hausse du smic net en 2019. Par ailleurs, la revalorisation légale du smic devrait être de 1,8% en janvier prochain.
Le Premier ministre veut ouvrir un large débat sur les impôts et les dépenses publiques qui débutera le 15 décembre pour prendre fin le 1er mars. "Les Français ne veulent ni hausses d’impôts, ni nouvelles taxes", poursuit-il. le Premier ministre reconnaît qu’il faut "plus de transparence sur notre système fiscal".
"Si les impôts baissent, il faudra que les dépenses baissent" Edouard Philippe annonce une concertation sur "le niveau des services publics" pic.twitter.com/A6W71ZKkXw
— franceinfo (@franceinfo) 4 décembre 2018
Edouard Philippe affirme avoir entendu "la colère" des "Gilets Jaunes". "Il faudrait être sourd" pour ne "pas entendre la colère" des Français, affirme le Premier ministre, qui assure que le gouvernement veut la même chose que les "Gilets Jaunes" : "Notre objectif c’est que le travail paye".
Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas voir ni entendre cette colère. Je l’entends et j’en mesure la réalité, la force et la gravité. C’est la colère de la France qui travaille dur et qui peine à joindre les deux bouts.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 4 décembre 2018