L’exécutif a décidé d’interdire les manifestations dans des quartiers de plusieurs villes de France, dont les Champs-Elysées à Paris, si des "éléments ultras" sont présents, a annoncé Edouard Philippe, lundi 18 mars. Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a en outre été démis de ses fonctions.
Après les dégradations, incendies et pillages des Champs-Élysées lors du 18e samedi de mobilisation des "Gilets Jaunes", le Premier ministre a annoncé ce lundi un renforcement des conditions de manifestation afin d’en finir avec les violences. Depuis Matignon, Édouard Philippe a énoncé une nouvelle stratégie plus sévère vis-à-vis des casseurs.
"Nous interdirons les manifestations se revendiquant des gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultras et de leur volonté de casser", a déclaré le chef du gouvernement. Les quartiers concernés sont : les Champs-Élysées à Paris, à la place Pey-Berland à Bordeaux et la place du Capitole à Toulouse. "Nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements", a-t-il affirmé.
Edouard Philippe a aussi déploré "des consignes inappropriées" concernant l’usage réduit des lanceurs de balle de défense (LBD). "Nous allons renforcer la fermeté de notre doctrine de maintien de l’ordre", a ajouté le Premier ministre.
Enfin, le préfet de police de Paris Michel Delpuech sera remplacé par Didier Lallement, actuel préfet de Nouvelle Aquitaine, a annoncé Édouard Philippe.
Dès samedi prochain, et chaque fois qu’il le faudra, nous interdirons les manifestations se revendiquant des #giletsjaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés, dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultra et de leur volonté de casser.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 18 mars 2019