Emmanuel Macron ne s’est pas encore adressé directement aux "gilets jaunes", qui ont mené samedi leur deuxième grande journée de protestation émaillée de violences. En Conseil des ministres, le chef de l’Etat a dénoncé "toute forme de complaisance vis-à-vis de ces casseurs".
Les "gilets jaunes" ont mené, samedi, leur deuxième grande journée de protestation contre la hausse des carburants et le manque de pouvoir d’achat. Comme le reste de l’exécutif, Emmanuel Macron a dénoncé les violences dont les images sur les Champs-Elysées ont fait le tour du monde.
A la veille de son discours très attendu, le chef de l’Etat a dénoncé en Conseil des ministres les "scènes de guerre" qui ont eu lieu "parfois" samedi 24 novembre. Des propos rapportés par Benjamin Griveaux, cité par RTL. Il a également a dénoncé "toute forme de complaisance vis-à-vis de ces casseurs". Pour Emmanuel Macron, "il est difficile d’expliquer que parfois certains élus ou relais d’opinion puissent avoir une quelconque complaisance à l’égard de ces casseurs". Ces derniers, sont "minoritaires", rappelle-t-il mais "néanmoins présents".
Dimanche, Emmanuel Macron a jeté la "honte" sur ceux qui ont "agressé" les forces de l’ordre et "violenté d’autres citoyens". Il a souligné sa volonté de dialogue, estimant qu’il "n’y a pas de projet de société et il n’y a pas de projet politique - au niveau national et européen - si nous n’apportons pas une réponse claire à nos classes moyennes et à nos classes laborieuses". Le chef de l’Etat s’exprimera donc officiellement mardi, à l’occasion de la présentation de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) jusqu’en 2028.
Merci à nos forces de l’ordre pour leur courage et leur professionnalisme. Honte à ceux qui les ont agressées. Honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes. Honte à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 24 novembre 2018