Les violences survenues samedi 16 mars, en marge de la mobilisation des "Gilets Jaunes", ont miné la crédibilité du ministre de l’Intérieur pour une majorité de Français, révèle un sondage Odoxa-Dentsu Consulting, jeudi 21 mars.
Une enquête de l’institut Odoxa-Dentsu Consulting pour Franceinfo et Le Figaro a été réalisée sur internet les 20 et 21 mars, sur un échantillon de 1 001 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. D’après cette étude, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, serait la principale victime du samedi noir vécu par le quartier des Champs-Elysées, en marge de l’acte 18 du mouvement des "Gilets Jaunes".
Quasiment 8 sur 10 (76%) des Français sondés ne font plus confiance au ministre pour "restaurer l’ordre public et éviter de pareils débordements à l’avenir". Plus des deux tiers (68%) désavouent la réaction du gouvernement de limoger le préfet de police de Paris, son directeur de cabinet et le directeur de la sécurité publique (DSP) dans la ville. Ils estiment que Christophe Castaner est "le principal responsable de cet échec".
La manière dont l’exécutif a repris en main le maintien de l’ordre ne profite pas non plus au Premier ministre ni au Président Emmanuel Macron. Quasiment 7 Français sur 10 (70%) doutent de ce dernier et 67% ne font également "pas confiance" à Edouard Philippe. Certaines mesures prévues par le gouvernement sont en revanche soutenues par les personnes interrogées. Elles sont 56% à approuver le fait de "sanctionner pénalement les leaders gilets jaunes qui encourageraient ou légitimeraient la violence".
Après plus de quatre mois de crise sociale, 55% des Français estiment par ailleurs que le mouvement "devrait s’arrêter". Après le dernier épisode de violences, 58% estiment que les "Gilets Jaunes" se sont discrédités avec les débordements autour des Champs-Elysées. Le sondage note néanmoins que 55% des personnes enquêtées pensent toujours que les manifestants expriment une "protestation légitime".