Invité sur RTL, Gérard Larcher a indiqué que le Sénat allait "proposer d’annuler l’augmentation de la taxe carbone". Il appelle l’exécutif à saisir la proposition de Laurent Berger : réunir les corps intermédiaires pour construire un "pacte social de la conversion écologique".
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a expliqué sur RTL que l’annulation de la taxe carbone représentera "2,9 milliards de moins pour les caisses de l’État cette année". Il s’agirait selon lui d’une "réponse politique" assumée. "On ne peut pas dire : j’entends, j’écoute et je ne fais rien", a-t-il dénoncé face aux réponses apportées par le Premier ministre et le chef de l’Etat. Il estime que la responsabilité du politique "c’est un moment d’avoir le courage de prendre des décisions". Et la décision à prendre dans l’urgence est "d’écouter une des deux Chambres" du parlement, a-t-il lancé.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, appelle ainsi l’exécutif à saisir la proposition de Laurent Berger, le numéro un de la CFDT. Ce dernier recommande de réunir les corps intermédiaires pour construire un "pacte social de la conversion écologique" en réponse à la crise des "Gilets jaunes". "Je crois à la nécessité des corps intermédiaires, voilà pourquoi la proposition de Laurent Berger est une proposition qu’il faut saisir", a déclaré Gérard Larcher.
Dans la foulée, il dénonce "l’exercice solitaire du pouvoir" d’Emmanuel Macron qui est selon lui à l’origine de la crise. "En se coupant des corps intermédiaires, des élus locaux et peut-être aussi d’une partie des médias, le président de la République s’est coupé des réalités", a critiqué le président LR du Sénat. Il s’est dit aussi "inquiet par la radicalisation" du mouvement des "Gilets jaunes". "On part de sujets qui sont des sujets légitimes … puis on en vient à savoir s’il faut un référendum sur la légitimité du président de la République, ce n’est pas ma conception des choses", a-t-il critiqué.