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Lors du Congrès d’Horizons, le ministre de la Justice a livré une nouvelle vision pour l’économie française.
Pendant sa prise de parole, Gérald Darmanin a évoqué ses propositions pour un modèle économique favorisant l’accès à la propriété et l’actionnariat pour tous les travailleurs.
Le 16 mars à Lille durant l’Assemblée générale du parti politique d’Édouard Philippe, l’actuel Garde des sceaux a présenté son rêve de voir "chaque travailleur actionnaire ou propriétaire de sa société". "On sait et on ressent cher Édouard, que le slogan de notre future campagne commune devrait être non pas ’les Français d’abord’, mais ’les travailleurs d’abord’, afin de montrer la radicalité (...) d’un programme politique fondé sur le respect du seul travail", a-t-il annoncé d’emblée devant l’assistance. Il a suggéré de réformer le financement du modèle social en supprimant les cotisations sociales sur les salaires. Elles seront réinjectées vers la TVA. Cette mesure viserait à alléger la fiscalité pesant sur le travail et à renforcer le pouvoir d’achat des salariés.
Le ministre souhaite que tous les travailleurs puissent devenir actionnaires de leur entreprise sans subir de taxation sur leurs actions, dividendes ou successions. "En échange, l’État ne prendra plus un euro de fiscalité ni sur ses actions, ni sur leurs dividendes. Plus de forfait social, plus d’impôt sur le revenu, plus de CSG et plus de droits de succession quand on a été actionnaire", a ajouté le député de Tourcoing. Il propose également d’étendre les prêts à taux zéro à tous les Français éligibles au logement social, tout en repensant le fonctionnement de ce dernier pour favoriser l’accession à la propriété. Le but de cette mesure serait "que tout le monde en France, dans sa vie, puisse être propriétaire".
Parmi ses autres propositions, Gérald Darmanin plaide pour la suppression de la fiscalité sur les donations de son vivant et pour la création d’un fonds souverain destiné à amorcer un système de retraite par capitalisation. Ce fonds serait financé par la vente d’une partie des actions détenues par l’État, permettant ainsi de garantir un revenu complémentaire aux futurs retraités.
Ces propositions, développées avec son club de réflexion "Populaires", ouvrent un large débat sur l’évolution du modèle économique et social en France.