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Le ministre de l’Intérieur a parlé de la procédure pénale en France sur le plateau de RTL ce mercredi 15 septembre. Il estime que la mise en application d’une peine doit se faire rapidement.
Tout justiciable a le droit à ce que sa cause soit entendue dans un "délai raisonnable", selon les exigences du procès équitable protégées par la Convention européenne des droits de l’homme. Les procès dans l’Hexagone sont cependant parfois qualifiés de déraisonnablement long. La justice française est reprochée pour sa lenteur.
Invité sur RTL ce mercredi, le ministre de l’Intérieur a reconnu cette lenteur dans la "procédure pénale" en France. Évoquant le nombre important de détenus en prison, Gérald Darmanin a expliqué que la "technique" et le "manque de magistrats" ralentissent les procédures.
D’après le ministre, la France compte " plus de gens aujourd’hui en prison que lorsque le président de la République est arrivé aux responsabilités". Il a souligné l’importance de "la rapidité" de la mise en application d’une peine, car plus la condamnation prend du temps, plus "la vertu pédagogique de la peine n’a plus lieu d’être", a-t-il dit.
M. Darmanin juge inutile "d’être sévère dans quatre ans". Pour le ministre, "il vaut mieux la sûreté de la peine que sa sévérité". Une peine doit être "dite et faite rapidement", a-t-il insisté.