Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est visé par une plainte pour viol. Mais dans une interview accordée au journal Le Point, il estime qu’il est la "principale victime" de ce qu’il qualifie de "calomnie".
En 2017, Gérald Darmanin a été accusé de viol par Sophie Patterson-Spatz, une femme qui l’avait sollicité pour faire annuler une condamnation à l’égard d’un ex-compagnon, en 2009. Mr Darmanin était alors chargé de mission à l’UMP (parti devenu LR). Selon la présumée victime, le ministre de l’Intérieur lui aurait promis son appui en échange de faveurs sexuelles. Cette femme se serait alors sentie obligée "de passer à la casserole", selon ses dires aux enquêteurs.
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Visé par une plainte pour viol, Gérald Darmanin a admis avoir eu une relation sexuelle avec Sophie Patterson-Spatz, mais il a souligné que c’était librement consentie. La procédure au niveau de la justice a été dans un premier temps classée sans suite (2018), mais la cour d’appel de Paris l’a récemment relancée. De nouvelles investigations ont été demandées début juin.
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Dans un entretien au journal Le Point, publié mercredi 5 août, le ministre de l’Intérieur a indiqué : "La victime dans cette histoire, c’est moi. C’est moi dont on salit le nom. C’est à moi qu’on prête des comportements que je n’ai jamais eus". Evoquant une accusation mensongère, Gérald Darmanin a assuré qu’il était la disposition de la justice. Il estime néanmoins que cette affaire est "un passage initiatique pour ceux qui dérangent quand on fait de la politique nationale".
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