Plusieurs communes n’ont pas perçu les loyers de la gendarmerie entre septembre et novembre. Une directive donnée par l’ancien ministre Gérald Darmanin serait à l’origine de ce retard, selon des sources proches de Bruno Retailleau, désormais en charge de l’Intérieur.
En prenant ses fonctions, Bruno Retailleau a découvert que la gendarmerie avait suspendu le paiement de ses loyers en raison d’un manque de crédits. L’ordre de repousser ces paiements serait venu de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait alors demandé de différer les loyers des mois de septembre à novembre, en attendant des financements supplémentaires prévus pour la fin de l’année. D’après l’entourage de l’actuel ministre de l’Intérieur, cette décision découlerait de trois facteurs majeurs : une enveloppe budgétaire insuffisante d’environ 200 millions d’euros, des coûts non anticipés liés au déploiement de gendarmes en Nouvelle-Calédonie, ainsi qu’une sous-estimation des dépenses pour assurer la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques.
Le ministère de l’Intérieur a opté pour cette suspension afin de garantir le financement des activités prioritaires, telles que les dépenses liées aux opérations sur le terrain, notamment le carburant. Toutefois, l’entourage de Bruno Retailleau insiste sur le fait que ces paiements seront bien effectués, avec un retard, dès l’arrivée des crédits additionnels, estimés à 320 millions d’euros, attendus pour décembre.
Pour éviter de pénaliser les petits propriétaires et les petites communes, cette mesure de décalage ne s’applique pas aux bailleurs privés ni aux collectivités les plus vulnérables. L’Outre-mer est également épargné par ces reports de paiement. Le ministère a demandé aux commandants de gendarmerie de réagir immédiatement en cas de difficulté pour un bailleur fragile.
Source : Francetvinfo.fr