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Le gouvernement a annoncé un "contrat de droits et d’obligations" entre les établissements scolaires et les familles des élèves pour faire face aux problèmes de violence chez les jeunes. Bien que les contours restent à préciser, le Premier ministre, a affirmé jeudi soir que sa mise en œuvre débuterait dès la rentrée de septembre.
Jeudi 18 avril, le Premier ministre, Gabriel Attal, s’est rendu à Viry-Châtillon (Essonne), une ville marquée par le tragique décès de Shemseddine. Lors de sa visite, il a prononcé un discours axé sur le thème de l’autorité, particulièrement crucial dans la lutte contre la violence chez les jeunes. Dans cette optique, le chef du gouvernement a proposé la mise en place d’un contrat "de droits et d’obligations" entre les parents et les écoles.
Gabriel Attal, qui était ministre de l’Éducation jusqu’en janvier, veut que les parents signent un tel contrat chaque année, à la rentrée scolaire. Ce document servirait de cadre pour définir les droits et responsabilités de chacun. En cas de comportements déviants de la part des enfants, d’absentéisme récurrent ou de non-engagement des parents dans l’éducation de leurs enfants, des sanctions pourraient être envisagées à l’égard des parents. Par ailleurs, les élèves perturbant les cours pourraient être confrontés à des conséquences directes sur leur réussite scolaire, avec des incidences potentielles sur leurs diplômes et leurs futures candidatures à des études supérieures via Parcoursup.
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Lors de son intervention sur BFMTV en soirée, le chef du gouvernement a apporté des précisions sur ce contrat d’engagement, qui vise à promouvoir l’autorité et les valeurs républicaines, impliquant les parents, les établissements scolaires et les élèves. Il a souligné que ce document a pour objectif de "rappeler à chaque famille ses droits et ses obligations vis-à-vis de l’institution scolaire et de l’éducation de ses enfants". M. Attal juge cohérent que les élèves signent aussi ce contrat.
Le locataire de Matignon a affirmé que le contenu serait appliqué dès la rentrée de septembre. Les contours restent cependant à définir, en collaboration avec les chefs d’établissement, les représentants des enseignants et les parents d’élèves. Cette initiative s’inscrit dans la lignée de la proposition d’une charte des parents évoquée dans un récent rapport du Sénat.
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