La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a assuré que la France pouvait "réagir" après la fusillade de Strasbourg "sans avoir à déclencher l’état d’urgence".
Invitée de Public Sénat, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a affirmé que la fusillade de Strasbourg était un "attentat". Trois personnes ont été tuées et treize autre blessées. "La section du parquet antiterroriste de Paris a été saisie et donc à partir du moment où elle est saisie, on peut parler d’attentat", a-t-elle expliqué.
Dès lors, Christophe Castaner a annoncé que l’"urgence attentat" est déclenchée. Un dispositif expliqué en détails par la ministre : "Les contrôles d’identité seront renforcés dans un certain nombre de lieux". Outre le contrôle d’identité, l’"urgence attentat" permettra une "surveillance renforcée des marchés de noël en France pour éviter un éventuel mimétisme", a-t-elle ajouté.
La ministre estime que ce n’est pas nécessaire pour le moment : "Nous pouvons être à la hauteur de l’événement sans déclencher l’état d’urgence". Elle rappelle que le gouvernement a déployé récemment un certain nombre de mesures qui a permis "d’éviter jusqu’à présent au moins six attentats". Début décembre, elle s’était déjà opposée à un retour de l’état d’urgence, réclamé par des syndicats policiers, après les violences commises à Paris lors d’une manifestation des "Gilets Jaunes".
Nicole Belloubet confirme que le tueur est toujours en fuite et ajoute : "Je crois qu’il a été blessé". Selon la ministre, il s’est radicalisé en détention. "C’est quelqu’un qui a été condamné à de nombreuses reprises pour des faits de droit commun. Il a effectué en France deux peines de prison de deux ans chacune qu’il avait purgées. Il est sorti (de prison) il y a trois ans de sa dernière condamnation", a-t-elle détaillé.