SIPA
L’ancien chef de l’Etat, François Hollande, a sorti un nouveau livre dans lequel il propose un "véritable régime présidentiel" sans Premier ministre.
Selon les informations du BFMTV, sur le récit du journal Le Parisien et l’AFP, l’ex-Président de la République, François Hollande, prévoit de sortir un nouvel ouvrage ce mercredi 23 octobre. Afin de redonner du souffle aux différentes institutions de la Ve République, il propose un total chamboulement, dans ce livre. Il prône notamment un "véritable régime présidentiel", sans Premier ministre.
Dans la préface de cet ouvrage, publié par Fayard, François Hollande s’est demandé qui peut nier le malaise qui s’est installé dans la démocratie. "Pour y faire face, chaque président a cru pouvoir moderniser nos institutions" mais toutes les évolutions n’ont pas "véritablement réduit le malaise dans la démocratie", a-t-il écrit. Il y a ainsi mentionné des propositions.
Pour résoudre cette crise, l’ancien chef de l’Etat a donné deux réponses dont une "institutionnelle" et une autre "politique". Sur AFP, il a précisé que "les institutions sont de moins en moins capables de répondre aux aspirations des Français". Selon lui, cette décomposition est due, en une partie, à l’instauration du quinquennat.
Dans ce sens, François Hollande a estimé que "le président a un pouvoir exorbitant" alors que les assemblées n’ont que "des capacités de contrôle (de l’exécutif) réduites". De plus, le Premier ministre ne protège plus depuis longtemps le chef de l’État, en qui les Français voient toujours le responsable de tout.
Ainsi, comme solutions, il a proposé d’allonger d’une année la durée du mandat présidentiel, six ans renouvelables une fois, et de réduire à 4 ans celui des parlementaires. Il a supposé, par ailleurs, qu’un mandat de six ans permettrait de percevoir davantage les effets concrets d’une politique. "Je n’ose pas dire qu’en six ans les résultats de ma politique économique auraient été sans doute plus visibles", a-t-il lancé, en riant, lors de son interview sur Le Parisien. Il a également ajouté qu’il faut du temps pour qu’une politique se traduise dans la réalité, d’où la tentation de demander deux mandats.
Par ailleurs, selon lui, il vaut mieux rapprocher toutes les élections locales en un seul mandat. Ainsi, ces réformes pourront donner du rythme à la démocratie et permettre aux citoyens d’être consultés dans le cours du mandat présidentiel. Dans ce cas, "le Président ne nomme plus un Premier ministre, mais une équipe dont il est le chef", a-t-il poursuivi. Devant l’Assemblée nationale, le gouvernement n’est plus responsable et le président perd son droit de dissolution. Aussi, l’article 49.3, permettant de faire passer des projets de loi sans vote au Parlement, "n’a plus de raison d’être", a-t-il conclu.
>>> A lire aussi : François Hollande : "Je vais revenir"