François Hollande est attendu ce vendredi à Bangui pour rencontrer les soldats français engagés dans l’opération Sangaris, la présidente du pays, Catherine Samba-Panza, et les autorités religieuses.
Après Nigeria, le président français ralliera ce vendredi Bangui. Il s’agit de sa deuxième visite dans la capitale centrafricaine, après celle du 10 décembre dernier, depuis le lancement de l’opération Sangaris 5 jours plus tôt.
"Cette visite avait été gardée secrète pour des raisons de sécurité, mais l’information avait ‘fuité’" rapporte le Monde, citant une annonce officielle de l’Elysée faite jeudi 27 février. Au cours de ce déplacement, il est prévu rencontrer les troupes françaises engagées dans l’opération Sangaris, lesquelles viennent d’accueillir des renforts en provenance du Tchad qui devraient compter à terme 400 soldats. Hier, un convoi d’une cinquantainede véhicules – blindés et camions- sont arrivés à Bangui, ramenant ainsi le nombre total du contingent français à 2 000 soldats contre une prévision de 1 600 éléments au départ.
Depuis le coup d’Etat des rebelles de la Séléka en mars 2013, des violences inter-communautaires surviennent quotidiennement dans le pays. L’émergence de groupes armés menace la sécurité de la population locale, aussi bien chrétiens que musulmans. Jusqu’ici, la guerre à laquelle se livrent les Séléka et les groupes d’autodéfense chrétiens, n’est pas prêt de s’arrêter.
Récemment, le haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) indiquait « qu’au moins quinze mille personnes, essentiellement des musulmans, étaient encerclées et risquaient d’être attaquées par des groupes armés dans l’ouest du pays ».
Le déplacement du président Hollande s’inscrit ainsi dans un objectif clair : concerter avec les autorités religieuses locales afin qu’elles poursuivent le processus de réconciliation, lequel avait déjà commencé le 11 décembre dernier.