Le Parquet national financier a annoncé le classement sans suite de l’enquête visant François Fillon pour détournement de fonds public. L’ancien Premier ministre a accepté de rembourser environ 70 000 €, correspondant aux salaires et cotisations sociales d’un assistant parlementaire ayant travaillé sur un de ses ouvrages.
L’affaire remonte à 2017. François Fillon était accusé d’avoir employé l’écrivain Maël Renouard comme assistant parlementaire pour rédiger son livre "Faire", publié en 2015. D’après le Parquet national financier, cet emploi n’était pas lié à des fonctions parlementaires, mais servait exclusivement la campagne présidentielle de M. Fillon. Ce contrat, jugé irrégulier, constituait un détournement de fonds public.
La durée limitée et le contexte flou autour des fonctions d’un assistant parlementaire ont cependant conduit à une solution de régularisation. Le PNF a classé l’affaire sous condition. "Ce classement sans suite est conditionné au remboursement par M. Fillon du salaire et des cotisations sociales correspondant à cette période d’emploi au profit de l’Assemblée nationale", a précisé le Parquet national financier. L’ex-Premier ministre a accepté de rembourser 70 000 €.
Outre François Fillon, d’autres personnalités ont été concernées par l’enquête, dont l’ancien député Jérôme Chartier et Caroline Morard, qui a travaillé pour les deux hommes. "Les investigations ont permis de confirmer l’existence d’un travail effectif de Caroline Morard" auprès de M. Chartier et que "cet emploi n’avait pas été détourné au profit de la campagne des primaires (de la droite) de 2016" de M. Fillon, selon le PNF.
François Fillon reste toutefois sous le coup d’une décision judiciaire attendue en 2025. La cour d’appel de Paris devra réexaminer les sanctions liées à l’affaire des emplois fictifs de son épouse, Penelope Fillon, un dossier qui continue de peser sur l’image de l’ancien chef du gouvernement.
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