Dans une interview accordée à BFMTV, François de Rugy est revenu sur sa démission. Il n’a exprimé aucun regret sur le fond des affaires l’ayant conduit à quitter son poste de ministre de l’Écologie.
François de Rugy dénonce une "vengeance personnelle" suivie d’un "lynchage médiatique" concernant les révélations sur les dîners fastueux de l’Hôtel de Lassay. Dans un entretien accordé à BFMTV, l’ancien ministre de l’Écologie a déclaré qu’il connaît l’identité de la personne ayant transmis les photos controversées au site Mediapart. Il estime alors qu’il s’agirait d’une journaliste, une "relation" de son épouse, elle-même journaliste. Sa femme et lui-même se trouvaient dans le viseur. "Je suis la victime d’une cabale, d’un lynchage médiatique inadmissible", a dénoncé le successeur de Nicolas Hulot.
En ce qui concerne sa démission, François de Rugy n’exprime aucun regret sur le fond des affaires qui l’ont poussé à quitter le gouvernement le 16 juillet. L’ex-ministre a expliqué qu’il ne pouvait pas exercer pleinement sa fonction de ministre et à la fois organiser sa défense. L’ancien quatrième personnage de l’Etat dénonce une absence de séparation entre "vie privée et vie publique". "La vie privée est réduite à sa portion congrue", a-t-il jugé sur le récit de 20 Minutes. Sur le dîner de Saint-Valentin, il parle d’une proposition de le faire dans le salon en bas plutôt que dans la salle à manger habituelle et d’y ajouter quelques pétales de rose. Les faits se sont déroulés comme d’habitude entre deux séances. "C’est quand même pas ça qui a ruiné l’Assemblée nationale", a-t-il lâché.
Alors qu’il redevient député à partir du 17 août, François de Rugy n’écarte pas la possibilité de retourner au sein du gouvernement. L’ancien ministre continuera son engagement, car l’écologie est le combat de sa vie. "Il y a mille façons de le faire, ça peut être en politique, ça peut être au gouvernement", a-t-il déclaré en précisant que la décision appartient au président et au Premier ministre. Il a terminé en déclarant qu’il serait encore ministre s’il voulait s’accrocher à toute force à son poste de ministre.
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