L’ancien président de l’Assemblée nationale et ministre de la Transition écologique, François de Rugy compte désormais agir dans la vie économique.
François de Rugy a annoncé son départ de la vie politique lors d’une interview, accordée à la revue Fondamental, relayée par Le Figaro. "Il est sain dans une démocratie que les fonctions soient limitées dans le temps", a-t-il souligné vendredi 25 mars. Le député LREM de Loire-Atlantique ne se représentera pas aux législatives de juin prochain après 20 années de mandats successifs divers. "J’aime toujours la politique et je n’en suis pas dégoûté même si j’ai payé cher et injustement mon engagement et l’exercice des responsabilités", a-t-il lancé en faisant référence aux révélations de Mediapart sur son train de vie supposé fastueux.
Concernant cette affaire, il a estimé que ce qu’il a subi soulève des questions sur l’évolution de la démocratie. Selon ses dires, on perd de vue l’utilité essentielle des élus ainsi que le sens de la démocratie représentative à force de s’en prendre à eux, de les attaquer dès qu’ils sont désignés par le vote. "On démolit, on salit, on disqualifie plutôt que de contre argumenter", a-t-il regretté. François de Rugy a expliqué que ce climat favorise au pouvoir la communication plutôt que l’action, la démagogie plutôt que le traitement de fond. Toutefois, l’élu a estimé "blanchi" par les enquêtes du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
Désormais, l’ex-ministre compte "agir dans la vie économique" voire s’investir dans la vie citoyenne à travers une association ou "un think tank".
Il s’est par ailleurs, dit "toujours d’accord avec (l’)orientation de l’action d’Emmanuel Macron". A cette occasion, il a aussi nuancé qu’il retient de son expérience au gouvernement le fait qu’il ne faut surtout pas se contenter de symboles, car la politique des symboles, c’est la mort de l’écologie et sur le temps long, la déception est assurée.