Le patron du MoDem, François Bayrou, a réagi à l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants d’eurodéputés du parti, ce jeudi 28 novembre. Il a assuré qu’une mise en examen dans cette affaire ne le poussera pas à quitter sa fonction à la mairie de Pau.
En 2017, le mouvement centriste créé par François Bayrou est visé par une enquête pour "abus de confiance et recel de ce délit". Le MoDem est soupçonné d’avoir utilisé de l’argent européen pour rémunérer des assistants parlementaires d’eurodéputés travaillant pour le parti. Deux ans après l’ouverture de cette enquête, plusieurs responsables du mouvement, dont M. Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, ont été convoqués en vue de leur mise en examen dans cette affaire.
François Bayrou devrait être entendu par les juges d’instruction du pôle financier le 6 décembre. Sur RMC et BFMTV, il a déclaré que même mis en examen, il ne quittera pas son poste à la mairie de Pau. "Vous ne voulez quand même pas que pour une accusation fauss, j’abandonne mes concitoyens ? (...) donc je suis maire de Pau jusqu’à la fin mars prochain", date des prochaines municipales, a dit le chef du MoDem. Il n’a en revanche pas parlé d’une éventuelle candidature pour un nouveau mandat.
D’après le président du mouvement centriste, les collaborateurs travaillaient "à temps partiel" pour le parti et "étaient payés pour une fraction de temps par le Parlement européen et l’autre faction du temps par notre mouvement". Ne voyant pas ce qu’il pouvait y avoir de répréhensible, il a attribué la responsabilité de l’affaire à "des calomniateurs". M. Bayrou a par ailleurs indiqué : "Ce n’est pas parce qu’on vous accuse de quelque chose que c’est vrai".
>>> Retrouvez toute l’actualité politique en France sur Linfo.re