Chang Martin/SIPA
Deux mois après son arrivée à Matignon, le Premier ministre enregistre une popularité historiquement basse.
François Bayrou atteint un niveau d’impopularité inédit pour un Premier ministre, selon une enquête d’opinion réalisée par Odoxa Mascaret, publiée le 25 février 2025.
Depuis sa nomination, le maire de Pau peine à convaincre. Avec 26 % d’opinions favorables, il se situe juste au-dessus du score de Manuel Valls en juin 2016. François Bayrou est notamment fragilisé par l’affaire Bétharram, où il est accusé d’avoir eu connaissance de violences sexuelles dans un établissement scolaire. Les termes les plus associés à son nom sur les réseaux sociaux sont "affaire Bétharram", "submersion migratoire" et "violences sexuelles".
Parallèlement, Emmanuel Macron voit également sa popularité s’effriter. Seuls 25 % des Français estiment qu’il est un "bon président", soit une baisse d’un point par rapport à janvier 2025. Ce score le rapproche de son niveau le plus bas enregistré en novembre 2024 (23 %).
Au sein de la droite, Bruno Retailleau profite d’une dynamique positive. Depuis son arrivée au ministère de l’Intérieur, il gagne 5 points et atteint 32 % de soutien. Il se classe cinquième parmi les personnalités politiques préférées des Français. Aucun autre responsable politique ne connaît une progression aussi marquée.
En revanche, Laurent Wauquiez subit une nette baisse. Avec seulement 14 % d’opinions favorables, il se classe 25e sur 27 personnalités testées, perdant 3 points. Cette chute contraste avec la montée en puissance de Retailleau, qui rassemble 62 % d’adhésion parmi les sympathisants de la droite et du centre.
Dans le classement général, Édouard Philippe reste la personnalité politique préférée des Français avec 36 % d’opinions favorables, malgré une légère baisse de 2 points. Il devance Jordan Bardella (34 %, -1 point) et Marine Le Pen (33 %, -2 points). Gabriel Attal, désormais chef du parti présidentiel, maintient son score à 33 %.
Alors que les dynamiques politiques évoluent, ces chiffres confirment un affaiblissement du duo Bayrou-Macron et une réorganisation des forces en vue des prochaines échéances électorales.