Vendredi 13 septembre, l’ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a été mis en examen pour "détournement de fonds publics" et "complicité" dans l’affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen.
Dans le cadre de l’enquête sur les emplois présumés fictifs du Front national au Parlement européen, Jean-Marie Le Pen (91 ans) a été mis en examen pour "détournement de fonds publics" et "complicité" de ce délit, vendredi. D’après ses avocats, le cofondateur du FN, rebaptisé Rassemblement national (RN), aurait été interrogé pendant plus de quatre heures.
Me Frédéric Joachim, cité par Nice-Matin, a indiqué que son client était "fatigué par tout ceci". Il a ajouté qu’il s’agissait d’"une affaire de toute évidence politique voire politicienne". L’avocat a, par ailleurs, dénoncé une "incursion du pouvoir judiciaire dans le pouvoir législatif". M. Le Pen avait, d’ailleurs, déjà refusé de se rendre chez les juges lors de sa convocation dans le cadre de cette affaire le 11 avril dernier.
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D’après les médias, les magistrats instructeurs soupçonneraient le Rassemblement national et ses dirigeants d’avoir mis en place un "système de détournement" des enveloppes allouées par l’UE à chaque député. Ces dernières sont destinées à rémunérer les collaborateurs parlementaires "de manière concertée et délibérée". Ils auraient pris cette disposition pour permettre au parti de faire des économies sur lesdites rémunérations.
Pour la période 2009-2017, le Parlement européen a évalué le préjudice à environ 7 millions d’euros. Une vingtaine de mises en examen pour "détournement de fonds publics" ou "complicité" auraient été prononcées dans ce dossier. Parmi ces inculpations, il y a celle de Marine Le Pen, la patronne du RN et fille de Jean-Marie Le Pen, celle de son ex-compagnon, Louis Aliot.
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