Le directeur général du Travail, Yves Struillou, a remis sa démission vendredi 11 septembre. La ministre Elisabeth Borne l’a acceptée.
Yves Struillou est l’un des piliers de l’administration du ministère du Travail. Selon Le Monde, il a présenté sa démission, vendredi, et Elisabeth Borne l’a acceptée. Ce départ serait dû à un "désaccord profond" sur la manière dont il avait géré le dossier de l’inspecteur du Travail, Anthony Smith, selon le ministère.
Mr Smith avait été suspendu de ses fonctions par sa hiérarchie en avril, à l’époque où la ministre du Travail était encore Muriel Pénicaud. Il avait été ensuite sanctionné en août avec une mutation d’office en Seine-et-Marne. Il lui était reproché d’avoir exigé la mise à disposition d’équipements de protection individuelle contre la Covid-19 au bénéfice de salariées d’une association d’aide à domicile. Les masques, qui faisaient défaut, n’étaient pourtant pas obligatoires à ce moment-là.
Le ministère a indiqué qu’"il existait un désaccord profond sur la manière dont le dossier était conduit", rapportent les médias. Lors d’une réunion, jeudi, à laquelle avait participé Yves Struillou, E. Borne aurait critiqué le rapport disciplinaire ayant mené à la sanction prononcée contre Anthony Smith.
Les syndicats CGT, FO, FSU, SUD et CNT soutenait M. Smith depuis le début de cette affaire. Une pétition avait d’ailleurs été lancée mi-avril. A l’appel de cette intersyndicale, de nombreuses personnes s’étaient ensuite rassemblées devant le ministère des Solidarité le 21 juillet dernier. Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, Anthony Smith avait été sanctionné "parce qu’il a trop bien fait son travail".
> Retrouvez toute l’actualité en France sur Linfo.re