Ce mercredi 22 mars, le président du Modem François Bayrou a été interrogé sur les déclarations d’Emmanuel Macron la veille. Le président disait alors, en parlant des manifestants contre la réforme des retraites, que "la foule" n’avait "pas de légitimité face au peuple qui s’exprime, souverain, à travers ses élus".
Sur France Info, dans des propos retranscrits par les autres médias comme Le Point, François Bayrou a expliqué : "les mots dans ces périodes sont facilement excessifs, moi je n’aurais pas dit les choses comme ça". Pour l’allié du président, les manifestations ont "leur légitimité mais ça n’est pas une légitimité supérieure à la légitimité démocratique".
M. Bayrou a ensuite rappelé que l’expression du chef de l’Etat se référait à Victor Hugo qui a fait la distinction "entre la foule et le peuple". Le patron du Modem a appuyé qu’il ne nierait pas la légitimité des manifestations, que "quelque chose s’exprime, qui est très important pour les gens qui viennent là". Selon lui, c’est le symptôme de cette "incommunicabilité" dans laquelle se trouvent les pouvoirs officiels et les simples citoyens. Le maire de Pau estime que "cette espèce de mur de verre" doit "sauter".
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François Bayrou a aussi regretté le terme de "victoire" qui aurait été employé par Élisabeth Borne pendant une réunion à l’Élysée avec des membres de la majorité et du gouvernement. "(…) Je ne partage pas cette expression : ce n’est ni un succès ni une victoire", a-t-il expliqué.
Et aussi, il s’agit de "l’issue d’une période de tensions très difficile, l’issue institutionnelle, après il reste l’issue dans le peuple".
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