Le gouvernement a fait part lundi dernier de sa décision de mettre en place le dégel du point d’indice "avant l’été".
Une augmentation pour 5,7 millions d’agents publics
Pour rappel, le "dégel du point d’indice" est une mesure qui les syndicats ont réclamé depuis bien longtemps. Cette démarche ne correspond pas à la politique du gouvernement qui jusqu’ici préfère privilégier les revalorisations ciblées.
Depuis une dizaine d’années, les augmentations générales ne sont pas très appliquées et c’était François Hollande en fin de mandat qui a ordonné les dernières augmentations salariales en février 2017. A l’époque, la valeur du point avait été dégelée en deux temps, pour être portée à 4,68 euros. L’augmentation générale, promise par l’actuel gouvernement à un mois de la présidentielle, profitera à 5,7 millions d’agents publics.
La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a justifié cette décision, qui ne serait pas "politique", avec l’apparition d’"un élément nouveau" qui est l’inflation. Selon elle, "l’inflation persiste, elle est forte et durable", d’où la décision de "protéger le pouvoir d’achat des fonctionnaires" et contractuels. "Nous allons l’augmenter, comme pour les salariés du privé, d’au moins 10 %", a aussi indiqué la responsable, rapporte Le Point.
L’Insee a publié sa première estimation pour l’indice des prix à la consommation qui aurait atteint 3,6 % sur un an au mois de février. Une hausse qui est consécutive à la flambée des prix de l’énergie qui est aggravée par le conflit russo-ukrainien.
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