Les forces de l’ordre craignent un retour des émeutes lors de la fête nationale du 14 juillet. "Il est hors de question d’annuler", assure Olivier Véran.
En France, une certaine accalmie semble se confirmer depuis le début de la semaine après plusieurs jours d’émeutes. Le président Emmanuel Macron a toutefois dit mardi de rester "prudent" sur la durabilité de ce calme. Comme le rapporte Le Parisien, les forces de l’ordre craignent un retour des violences durant la fête nationale. "Il faut malheureusement s’attendre à une résurgence des violences urbaines le 14 juillet", a notamment déclaré Grégory Joron, du syndicat Unité-SGP Police FO, mercredi au micro de France Info. Selon ses dires, les festivités de la fête nationale sont marquées chaque année par des incidents. "Le 14 juillet reste une des deux nuits les plus compliquées de notre calendrier", a-t-il déploré.
La question du maintien des festivités commence à se poser face au risque d’émeutes. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s’est exprimé sur le sujet lors de son entretien sur LCI. "Le 14 juillet, ce jour où l’on célèbre la France, il est hors de question de considérer qu’il devrait s’effacer derrière quelques milliers d’émeutiers dans nos villes", a-t-il tranché. Il a par ailleurs assuré que l’État met tout en œuvre pour que les conditions de sécurité et de tranquillité publique soient réunies pour cette journée. "Néanmoins, si la situation était amenée à se dégrader, les décisions se prendront au cas par cas avec les préfets", a-t-il renchéri en précisant qu’il n’y a pas du tout de consigne de revenir sur la tradition du 14 juillet.
Durant son déplacement à Lisieux (Calvados), Elisabeth Borne a également assuré que le gouvernement était "très mobilisé pour assurer la sécurité des 13 et 14 juillet". La Première ministre a notamment annoncé des actions préventives pour stopper les approvisionnements en mortiers d’artifice.
Sur le plateau de France 2, Marine Le Pen a partagé cet avis sur le maintien des festivités. Selon elle, on ne va quand même pas annuler le 14 juillet, car cela voudrait dire que les délinquants et les criminels ont gagné. "Non ! Au contraire, il faut le maintenir", a-t-elle lancé.
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