Une trentaine de militants de Greenpeace ont été interpellés par les forces de l’ordre ce mardi alors qu’ils occupaient le site de la centrale nucléaire de Fessenheim pour décrier le manque de sécurité.
Mardi matin, vers 5h30, heure de métropole, plusieurs dizaines de militants de
Greenpeace ont investi le site de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) pour protester contre le manque de sécurité, en pointant notamment ses vieux réacteurs datant de 1977 et dont la fermeture est prévue d’ici deux ans.
Les militants écologistes, dont le coup de force a été félicité par le parti Europe Ecologie les Verts (EELV), ont déployé sur les lieux une banderole dénonçant "la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe", via un message transcrit en anglais "Stop risking Europe".
"Nous avons voulu envoyer un message aux deux chefs d’Etat français et allemand pour leur dire d’engager une transition énergétique en Europe", explique Cyrille Cormier, chargé des questions énergie climat chez Greenpeace.
Les activistes de Greenpeace ont réclamé la fermeture immédiate des deux réacteurs de 900 MW, mis en service depuis 37 ans. A noter qu’au cours de la campagne présidentielle, François Hollande avait promis de fermer la centrale électronucléaire d’ici la fin 2016.
Suite à ce mouvement que Le Parisien qualifie de "surprise", quelque 200 éléments des forces de l’ordre, dont des gendarmes départementaux, gendarmes mobiles et unités spécialisées, se sont mobilisés sur place vers 11h pour effectuer une trentaine d’interpellations. Au total 34 militants de Greenpeace, dont certains grimpaient sur le toit de la centrale, ont été interpellés.
Le ministère de l’Intérieur a d’ores et déjà précisé que 19 d’entre eux ont été interpellés immédiatement puis 15 autres plus tard. De son côté, EDF, l’exploitant de la centrale, a confirmé l’interpellation de 34 militants anti-nucléaires soulignant que "ces événements n’ont aucune conséquence sur la sûreté des installations qui fonctionnent normalement".