La privatisation de la Française des jeux (FDJ) a été adoptée jeudi 11 avril avec la loi Pacte. Raphaële Rabatel, épouse du chef des députés LREM, a été nommée directrice de la communication de la FDJ. Une annonce qui suscite des critiques.
Deux jours avant l’adoption définitive de la loi Pacte prévoyant la privatisation de la Française des jeux (FDJ), la femme du chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre a été nommée directrice de la communication. Plusieurs élus se sont interrogés sur la nomination de Raphaële Rabatel, relate RTL.
"Si cette information est exacte, c’est profondément choquant. Surtout venant d’une majorité donneuse de leçons comme jamais !", a tweeté le député LR Daniel Fasquelle.
"L’épouse du président du groupe LREM à l’Assemblée Nationale, nommée directrice de la communication de la Française des jeux en voie de privatisation .... #benvoyons", avait également tweeté mercredi la sénatrice PS Marie-Pierre de la Gontrie.
Nicolas-Dupont-Aignan (DLF) a quant à lui critiqué un "curieux mélange des genres".
Auparavant, Raphaële Rabatel, âgée de 56 ans, avait exercé les mêmes fonctions, mais dans d’autres sociétés. Selon l’entourage de Gilles Le Gendre, elle a été choisie pour ses compétences. "Une femme doit pouvoir poursuivre sa carrière professionnelle indépendamment de l’activité politique de son conjoint", a précisé la même source.
"Une femme compétente, qui a exercé des postes similaires dans les plus grands groupes, devrait donc refuser ce poste parce qu’elle est mariée à un député président de groupe ?!", s’est indignée Aurore Bergé, porte-parole LREM, sur Twitter.
Un communiqué du groupe du mardi 9 avril a précisé que Raphaële Rabatel prendra son poste à compter du mois de mai comme directrice de la communication et du développement durable, membre du Comité de direction générale du groupe FDJ. Elle a en effet plusieurs expériences dans la communication institutionnelle et financière (Paribas, Caisses d’Épargne, JC Decaux...).
Jeudi 11 avril, le projet de loi Pacte de Bruno Le Maire a définitivement été adopté au sein de l’Assemblée. Il prévoit la privatisation du capital de la FDJ, détenu à 72% par l’État. Ce dernier doit par contre conserver 20% des parts au minimum.
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