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Alors que Jean-Marie Le Pen avait déclaré en février dernier qu’il ne se représenterait pas aux élections européennes, il a annoncé vendredi vouloir figurer sur la liste du RN pour le scrutin du 26 mai 2019. Il voudrait tenter son huitième mandat dans l’hémicycle.
Dans son Journal de bord diffusé jeudi 18 octobre, Jean-Marie Le Pen avait affirmé qu’il serait candidat aux élections européennes de mai, ajoutant qu’il serait "le doyen des doyens". Le cofondateur du Front national (devenu Rassemblement national), dont il a été exclu en 2015, a précisé vouloir postuler à une place sur la liste du RN. "J’accepterai moi-même d’y figurer compte tenu du vol dont je suis l’objet de la part du Parlement européen, qui m’a confisqué d’autorité 340 000 euros".
Visé par des procédures de recouvrement pour l’emploi d’assistants considérés comme fictifs par le Parlement européen, l’eurodéputé de 90ans est en effet contraint de rembourser à l’assemblée de Strasbourg la somme de 320 000 euros.
Par ailleurs, l’ancien président du Front national a appelé Marine Le Pen à "bien réfléchir à la présentation de sa liste". Plusieurs noms, dont celui du député et compagnon de sa fille, Louis Aliot, circulent pour la conduire, mais Jean-Marie Le Pen estime que Bruno Gollnisch, un de ses proches, serait l’homme le plus qualifié pour cette liste du RN.
En désaccord politique avec Marine Le Pen sur la stratégie et le changement de nom du parti, l’eurodéputé dit croire au "triomphe" de la liste RN à ce scrutin.
Jean-Marie Le Pen a rejoint le parti européen néofasciste Alliance pour la paix et la liberté (en anglais APF), différent du mouvement Europe des nations et des libertés (MENL) auquel est rattaché le RN, en avril.
(Source : 20 Minutes / Franceinfo)