En réponse aux critiques de Bruno Retailleau sur l’immigration, le président de la République française a défendu une vision plus inclusive et nuancée. Emmanuel Macron estime que ce n’est pas forcément "mauvais", mais a souligné la nécessité de mieux encadrer les flux migratoires et de lutter contre l’immigration clandestine.
"Comme des millions de Français, je pense que l’immigration massive n’est pas une chance pour la France", disait Bruno Retailleau sur TF1 en septembre. Pour lutter contre l’immigration, le ministre de l’Intérieur veut rétablir un délit de séjour irrégulier, allonger le délai de rétention des étrangers en situation irrégulière jusqu’à sept mois, mais aussi renforcer les contrôles aux frontières, "notamment sur des points névralgiques".
Lors d’une émission sur la Francophonie diffusée samedi sur France Inter, le président de la République a répondu aux propos critiques du ministre. C’est "résolument en contradiction... avec la réalité", a-t-il dit. Rappelant que la France a toujours été "un pays ouvert", E. Macron a affirmé que "les binationaux sont des millions dans notre pays, les Français issus de l’immigration au moins autant". "C’est notre richesse, c’est une force", a-t-il ajouté, selon les propos rapportés par Le Figaro.
Emmanuel Macron a cependant reconnu les défis posés par l’immigration clandestine. Il a fait valoir la nécessité de lutter contre les réseaux de trafiquants et d’améliorer les conditions d’accueil pour les nouveaux arrivants. Pour le Président, la solution réside dans l’équilibre. Il a souligné l’importance d’un accueil digne pour les migrants, tout en assurant une gestion stricte des flux migratoires.