Chang Martin/SIPA
En France, Éric Zemmour a été de nouveau confronté à la justice. L’ancien candidat à la course à l’Élysée a été condamné jeudi à une amende pour provocation à la haine raciale après des propos tenus sur les mineurs isolés. Il a été, en revanche, acquitté pour des accusations d’injures homophobes.
Lors d’un débat sur le plateau de CNews en 2020, Éric Zemmour avait qualifié les mineurs isolés de "voleurs, assassins, violeurs", et avait affirmé qu’ils n’avaient "rien à faire" en France. Ces propos, tenus après un attentat près des anciens locaux de Charlie Hebdo, ont fait jaser. Le tribunal de Paris estime que ces déclarations visaient indirectement des personnes qui ne font pas partie de la nation française. Ces propos sont "particulièrement outrageants et dégradants".
Jeudi 12 septembre, l’ex-candidat à la présidentielle a été confronté à la justice. Il a été condamné à 10 000 euros d’amende pour incitation à la haine raciale. Mais L’avocat d’Éric Zemmour, Me Olivier Pardo, a annoncé son intention de contester cette décision devant la Cour de cassation, dénonçant une condamnation "injuste". Il a argué que les mineurs isolés ne constituent pas une race ou une ethnie. Plusieurs associations, dont SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme, ont cependant salué cette condamnation, la considérant comme une victoire.
Dans une autre affaire, M. Zemmour a été relaxé mercredi pour des injures homophobes proférées en 2019, également sur CNews. "On a des caprices d’une petite minorité qui tient la main sur l’État et qui l’asservit à son profit et qui va d’abord désagréger la société, parce qu’on va avoir des enfants sans père et je viens de vous dire que c’est une catastrophe et, deuxièmement, qui va faire payer ses caprices par tous les autres Français", disait-il, rappelle le quotidien 20 Minutes. Sa condamnation de première instance n’a cependant pas été validée, car la cour d’appel estime que ses propos ne visaient pas directement les personnes en raison de leur orientation sexuelle. "Les propos incriminés ne sont pas injurieux envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle".
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