Le député LR de l’Oise a jugé que "la France est épuisée non seulement politiquement mais aussi budgétairement" face à la crise des "Gilets Jaunes" et les décisions prises dernièrement.
Invité au micro d’Europe 1, le député Les Républicains (LR) Éric Woerth a annoncé que la France est épuisée avant même d’avoir fait les efforts nécessaires. Il a estimé que d’un point de vue politique et financier, le pays est accablé sans même n’avoir commencé aucune réforme. Pourtant, "se reformer est nécessaire pour continuer à distribuer du pouvoir d’achat si on veut donner de l’avenir aux jeunes", a-t-il estimé.
En parlant du domaine politique, le député de l’Oise a fait référence à la crise des " Gilets Jaunes ", comme l’indique Europe 1. Il a ainsi clamé que ce mouvement est directement issu des décisions du chef de l’Etat. "Le gouvernement et le président de la République ont une responsabilité directe dans ce qu’il s’est passé", a-t-il continué. Dans ce contexte, il a réfuté l’idée d’une quelconque implication avec la vie politique d’un jeune de 20 ans, 30 ans, 40 ans ou 50 ans.
Par ailleurs, le député a annoncé ne pas cautionner les violences qui se reproduisent chaque samedi depuis le début du mouvement des "Gilets Jaunes". "Le gouvernement doit maintenant faire cesser car actuellement, ça n’a plus rien à voir avec le mouvement du début ", a-t-il éclairé. Il a aussi martelé que la démocratie doit se défendre et elle doit gagner et que désormais, il y a un ras le bol des rendez-vous hebdomadaires avec la violence.
A cause de la crise des "Gilets Jaunes", Emmanuel Macron a débloqué 11 milliards d’euros pour pouvoir atténuer la colère et répondre aux revendications. Cependant, la France affiche un déficit budgétaire le plus élevé de la zone euro. "Alors, il y a une vraie panique qui se transforme par des décisions impossibles", a-t-il conclu en précisant que dans ce cas, aucune marge de manœuvre n’existe plus. Dans ce sens, Éric Woerth a pourtant indiqué la nécessité d’avoir ces marges. Il a toutefois regretté que la lutte contre les déficits publics soit devenue secondaire en France. Comme le dit le célèbre dicton de Sarkozy : "La France doit travailler plus pour gagner plus", a-t-il conclu tout en s’amusant.