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Depuis sa nomination au ministère de la Justice, Eric Dupond-Moretti est devenu la cible des critiques de certaines associations féministes pour d’anciens propos sur le mouvement #MeToo.
Le nouveau garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a été récemment critiqué par des associations féministes à cause des anciens propos concernant le mouvement #MeToo. Invité au journal de 20h00 sur France 2, dimanche 19 juillet, il a assuré être "féministe". "J’ai dit que j’étais pour une égalité absolue des droits des hommes et des droits des femmes et notamment sur le domaine salarial, et sur cette question, je suis féministe et je le dis, sans avoir à rougir, je suis féministe", a-t-il martelé.
Durant cet entretien, le ministre a tenu à éclaircir ce qu’il avait énoncé à propos du mouvement #MeToo. "J’ai dit que #MeToo avait libéré la parole de la femme et que c’était un bien, j’ai dit aussi qu’il fallait absolument, et je l’ai écrit, permettre aux femmes les plus timorées de dire les choses", a-t-il réitéré. Il avait également noté qu’il fallait condamner les salauds qui se tenaient mal avec les femmes, rapporte Le Figaro.
Eric Dupond-Moretti a cependant nuancé en répétant que la justice ne se rendait pas sur les réseaux sociaux, que la toile ne pouvait pas être le réceptacle de ces plaintes, que la justice devait intervenir. "Et j’ai dit aussi qu’il était arrivé que des hommes soient accusés à tort", a-t-il renchéri.
Au micro de France 2, le garde des Sceaux a estimé que la guerre des sexes est inutile. "Je ne veux pas vivre la moralisation comme on la connaît aux Etats-Unis (...). Je veux qu’un homme puisse prendre un ascenseur avec une femme", a-t-il souhaité. Selon lui, le féminisme est une très grande cause mais il est dévoyé quand il est excessif.
Interrogé sur l’accusation de viol visant le ministre de l’Intérieur, Eric Dupond-Moretti a répliqué qu’il ne connaît pas le dossier de Gérald Darmanin. "Je dis qu’il est présumé innocent, que cela n’est pas une règle mineure, que ça n’est pas une règle accessoire, c’est la Constitution", a-t-il martelé. D’après ses explications, la présomption d’innocence concerne tout le monde, et les Français ont beaucoup de mal avec ce sujet.
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