D’après l’ancien ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, "ce sont les Français qui ont choisi de renforcer Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen". Il a fait référence aux progressions des deux blocs d’oppositions (gauche et droite nationaliste) qui ont réduit l’assise parlementaire du camp présidentiel entre 2022 et 2024.
Sur le plateau de France 5 mercredi soir, Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice, a réaffirmé son soutien à la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale en juin 2024. Selon lui, ce recours à l’article 12 de la Constitution, bien que critiqué, était justifié par le contexte politique tendu. L’ancien garde des Sceaux insiste sur le fait que le président de la République "n’est responsable de la situation actuelle qu’à 1/66 millionièmes", rappelant que son rôle se limite à une voix dans l’urne. L’ex-garde des Sceaux s’interroge sur la dualité des critiques visant Emmanuel Macron. "Quand il agit seul, on parle de Jupiter. Quand il consulte les Français, ça ne va pas non plus", déclare-t-il sur le récit du journal Le Figaro. Il a dénoncé au passage une presse qu’il juge peu clémente envers le chef de l’État. Il a d’ailleurs souligné que la dissolution était une réponse logique aux circonstances, bien qu’elle ait aggravé la fragmentation de l’Assemblée.
La dissolution a marqué un tournant dans le paysage politique français. Privée de sa majorité relative, la macronie s’est retrouvée contrainte de négocier avec la droite pour contrer l’influence montante du NFP. Cette décision, prise dans la foulée de résultats décevants aux Européennes, continue de susciter des débats. Éric Dupond-Moretti, toutefois, défend l’initiative présidentielle comme un moyen de redonner la parole aux Français, face aux menaces de censure pesant sur le gouvernement Attal au printemps. Pour l’ancien ministre, les Français ont leur part de responsabilité dans la situation actuelle. "Ce sont eux qui ont choisi de renforcer Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen", souligne-t-il. La progression de ces deux blocs d’opposition, à gauche et à droite, a réduit considérablement la marge de manœuvre du camp présidentiel.
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