La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a récemment demandé une enquête au CNRS sur la propagation de "l’islamo-gauchisme" dans les universités françaises.
Comme l’ensemble de la gauche, le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé l’enquête réclamée par Frédérique Vidal sur "l’islamo-gauchisme" à l’université. Récemment, la ministre a effectivement demandé au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) "un bilan de l’ensemble des recherches pour distinguer la recherche académique et ce qui relève du militantisme".
Dans une vidéo, postée sur sa chaîne Youtube, mercredi 17 février, le patron LFI a annoncé "nous ne sommes plus en France, nous sommes en Iran".
A son avis, l’art des macronistes est de tout mélanger pour éviter de penser. "Leur but essentiel est d’empêcher de penser. Là, ils sont en train de faire la police des idées", a-t-il dénoncé. Il a ainsi réclamé la démission de la ministre de l’Enseignement Supérieur. "Plus vite cette femme aura démissionné de son poste, mieux on se portera parce que c’est une honte", a-t-il précisé, note Le Figaro.
Selon Jean-Luc Mélenchon, les universitaires ne perdent pas leur temps à étudier des choses qui n’existent pas. Pourtant, plusieurs membres de la majorité et ceux d’à droite ont accusé les enseignants-chercheurs de développer des thèses militantes, sans fondement scientifique.
Il a ainsi déploré la volonté de changer tout le paysage intellectuel qui mettait jusque-là un point d’honneur à l’ouverture, à l’attention critique. "Qu’on remplace cela par le fanatisme idéologique d’un Macron ou d’une madame Vidal qui décide que ceci est bien, ceci n’est pas bien, c’est que nous sommes dans un moment de profonde décadence", a-t-il regretté.
Le leader insoumis espère ainsi que les universitaires ne vont pas se laisser faire. Selon lui, s’ils les laissent exercer une police politique de la pensée, "nous sommes perdus". Il a par ailleurs, assuré que la France "ne serait plus un pays libre, plus une démocratie, plus une République".
Cette demande de Frédérique Vidal a déjà été dénoncée par le CNRS, mercredi 17 février. Dans un communiqué, les chercheurs ont condamné, avec fermeté, celles et ceux qui tentent d’en profiter pour remettre en cause la liberté académique. Cette dernière est indispensable, à leur avis, à la démarche scientifique et à l’avancée des connaissances, ou stigmatiser certaines communautés scientifiques.
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