Une enquête portant sur les sondages commandés par l’Elysée alors que Nicolas Sarkozy était président a été ouverte.
La justice vient de répondre à la plainte déposée en octobre par l’association Anticor, évoquant de possibles détournements de fonds public relatifs aux conditions suspicieuses sur la passation des sondages commandés par l’Elysée durant le quinquennat de l’ancien président de la française, Nicolas Sarkozy.
Cette enquête, confiée par le parquet de Paris à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire parisienne, est en rapport avec la première plainte déposée par cette association militant pour l’éthique politique et contre la corruption.
En 2010, l’Anticor a saisi la justice pour des faits de favoritisme au sein de l’Elysée mais sa démarche a été vite bloquée par le juge d’instruction parisien en raison de l’immunité de l’ancien chef de l’Etat.
Après un pourvoi auprès de la Cour de cassation, le dossier sera de nouveau examiné ce mercredi, indique BFMTV.
Dans sa deuxième plainte, déposée en octobre dernier, l’association parle d’un accord passé en 2007 entre l’Elysée, représentée par Emmanuelle Mignon alors directrice de cabinet, et la société Publifact appartenant à un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. L’Elysée aurait dépensé auprès de cette entreprise 3 millions d’euros pour des sondages et du conseil.
La Cour des comptes avait déjà sévèrement critiqué cette convention conclue entre l’Elysée et Publifact dans un rapport rendu en juillet 2009, rappelle Le Monde. Cette instance avait regretté qu’"aucune des possibilités offertes par le code des marchés publics pour respecter les règles de la mise en concurrence (n’) ait été appliquée".
Dans sa deuxième plainte, Anticor stipule qu’« il est avéré à la lecture des sondages effectués que certains relèvent de l’intérêt privé ou partisan de M. Nicolas Sarkozy et ont donc été réalisés à des fins étrangères à sa fonction. Ces faits constituent le délit de détournement de fonds publics ».